Quelle merveilleuse idée que de vous en remettre à l’énergie solaire pour produire votre propre électricité ! À l’heure où les ressources fossiles s’amenuisent, tandis que leur coût augmente considérablement, il est, en effet, plus qu’intéressant de s’en remettre à des alternatives écoresponsables, en tendant vers une certaine autonomie énergétique. Néanmoins, l’implantation d’un dispositif solaire chez vous est un projet d’envergure qui réclame une attention toute particulière en amont de tout chantier. Il convient de configurer avec soin les divers paramètres de l’installation pour qu’elle réponde précisément à vos besoins. D’autre part, les frais de départ peuvent se trouver conséquents, et c’est également une des raisons pour lesquelles tous les critères doivent être étudiés avec minutie.
Parmi les premières questions à vous poser, il y a celle du calcul de la puissance des panneaux solaires utile pour votre autoconsommation. Celle-ci sera déterminante pour établir, par la suite, la durée de rentabilité de votre investissement.
Quel panneau solaire choisir pour autoconsommation ?
Il en existe différents types.
Le plus répandu est le panneau photovoltaïque. Celui-ci utilise les photons (la lumière) du soleil pour créer un courant électrique par le biais du silicium. Il se décline en 2 sous catégories :
- Le panneau solaire microcristallin qui se compose d’un seul cristal de silicium, le plus performant, mais aussi le plus coûteux.
- Le panneau solaire monocristallin qui est fait de plusieurs cristaux de silicium, moins performant, mais également moins coûteux.
Vous trouverez ensuite le panneau solaire thermique qui, quant à lui, sert exclusivement à alimenter un chauffe-eau ou un système de chauffage. En effet, la chaleur du soleil vient réchauffer un fluide caloporteur. Ce liquide est ensuite acheminé :
- soit vers un cumulus pour en chauffer l’eau qui sera redistribuée vers les points d’eau de la maison et/ou les radiateurs
- soit vers les petits tuyaux sous le sol pour donner vie à un plancher chauffant
Et si vous ne savez pas lequel de ces panneaux solaires choisir pour votre autoconsommation, sachez qu’il existe aussi un modèle de cellule solaire qui combine les deux technologies : le panneau hybride. Il allie la production d’électricité et de chaleur pour combler les différents types de besoins énergétiques d’un foyer.
Calculer la puissance nécessaire des panneaux solaires pour de l’autoconsommation
La puissance d’un panneau solaire est exprimée en “Watt crête” (Wc ou kWc). Cette unité de mesure correspond à la puissance maximale que peut développer la cellule solaire dans des conditions optimales d’ensoleillement. Vous pouvez également trouver des données en “Watt peak” (Wp). Il s’agit exactement de la même chose, mais en anglais. Notez bien que l’on parle ici de potentiel maximal, et non de la production réelle. En effet, cette dernière représente généralement environ 75% de la puissance crête. Sur la notice technique, vous trouverez des caractéristiques NOCT, plus proches de la véritable capacité de production d’énergie. Ensuite, pour calculer la puissance de panneaux solaires dont vous aurez besoin pour votre consommation personnelle, d’autres paramètres entrent en ligne de compte.
Achat de panneaux solaires pour autoconsommation et conditions d’installations
Il est assez logique de dire que la zone géographique d’implantation du dispositif solaire a un impact sur son rendement. Forcément, plus la région est ensoleillée, plus les panneaux solaires produisent de l’énergie. Néanmoins, et quel que soit le lieu d’implantation, la bonne orientation et la bonne inclinaison des capteurs photovoltaïques ou thermiques constituent un facteur déterminant pour le fonctionnement de l’installation. Alors, lorsque vous projetez l’achat de panneaux solaires pour de l’autoconsommation, pour bénéficier d’une performance maximale, remettez-vous en à des professionnels du métier. Ils sauront vous conseiller, mais aussi procéder à une mise en place optimale. Pour information, en France métropolitaine, une orientation au Sud ainsi qu’une inclinaison à 30° des panneaux solaires permet la meilleure production annuelle.
L’autoconsommation avec des panneaux solaires : vos besoins en énergie
C’est ici le moment de consulter vos factures pour connaître votre consommation réelle d’électricité sur les dernières années. Vos dépenses électriques apparaissent alors en kWh. Cette valeur annuelle, en rapport avec le potentiel de production d’un panneau solaire vous permettra de déduire le nombre et le type de cellules qu’il vous faudrait implanter idéalement. Pour envisager votre projet d’autoconsommer à l’aide de vos panneaux solaires, vous pouvez également inverser votre raisonnement. En effet, en partant de la surface disponible chez vous et en connaissant les dimensions d’un capteur solaire, vous aboutirez au nombre que vous pouvez installer. Ensuite, en consultant la notice technique et surtout les données NOCT, vous connaîtrez la puissance de production globale de votre installation. Celle-ci couvrira alors totalement ou partiellement vos besoins énergétiques.
Il convient de toujours effectuer ces calculs de manière annuelle. En effet, la production d’énergie fluctue en fonction de la durée et de l’intensité de l’ensoleillement, et donc de la saisonnalité. Il est d’ailleurs très intéressant d’investir dans dans panneaux solaires, pour l’autoconsommation, avec batterie. Celle-ci servira à stocker l’énergie non utilisée immédiatement pour la conserver et l’utiliser plus tard, quand le besoin sera présent.
Calcul de la rentabilité de vos panneaux solaires avec autoconsommation
Parmi les dépenses à prévoir pour mener à bien votre projet, il faut prendre en compte :
- le coût d’un panneau solaire que ce soit pour l’autoconsommation et/ou la revente d’électricité, qui varie selon son type et sa puissance, à multiplier par le nombre d’unités nécessaires à votre installation
- le tarif d’éventuels équipements combinés (dans le cas d’un chauffe-eau solaire, ou encore d’un plancher chauffant solaire par exemple)
- le prix de la main d’œuvre associée à la mise en place et au raccordement du kit solaire (l’idéal étant de faire appel à un professionnel RGE)
- si besoin, la somme allouée à la construction du dispositif qui accueille l’installation solaire (comme pour un carport solaire, par exemple)
De ces coûts, vous pouvez ensuite déduire :
- les différentes aides de l’État (prime à l’autoconsommation, MaPrimeRénov’ ou autres), et/ou subventions locales.
- une estimation des bénéfices perçus par EDF OA (Obligation d’Achat) pour la part d’énergie réinjectée dans le réseau général électrique
Enfin, pour vous permettre de calculer la rentabilité de vos panneaux solaires en autoconsommation avec ou sans revente, il vous faudra forcément évaluer le rendement de votre installation. C’est-à-dire l’énergie réelle moyenne qu’elle produit, à mettre en rapport avec les dépenses énergétiques qu’elle couvre pour votre foyer, et la part d’électricité finalement revendue au fournisseur d’énergie. Ces éléments sont à lisser sur une année pour une estimation au plus juste.
Chaque cas étant différent, selon les habitudes de dépenses énergétiques du ménage, les caractéristiques de l’installation solaire en elle-même, mais aussi de la structure en support, il est difficile d’établir un seuil de rentabilité précis. Cependant, en moyenne, on peut dire qu’un dispositif solaire est rentabilisé entre 8 à 12 ans.
